Ensorceler ou jeter un sort
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 Chapitre 7

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Steffy J. Parker

Steffy J. Parker

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Chapitre 7 Empty
MessageSujet: Chapitre 7   Chapitre 7 Icon_minitimeSam 13 Avr - 8:04

Chapitre 7

Mon ravisseur eut du mal à retrouver ses moyens. Il regardait par la fenêtre se persuadant sûrement que la personne qui était, là, juste à quelques mètres de lui, n'était qu'une vision. Il passa plusieurs fois la main dans ses cheveux en désordre et ferma les yeux. En plus d'être désarçonné, je pouvais sentir à quel point il était tendu à sa mâchoire serrée.

Quant à moi, je ne savais pas comment je devais réagir. J'avais peur d'exprimer quelque chose qui pourrait le faire réagir mais pas dans le sens que je l'entendais. Alors j'attendis fébrilement ce qu'il allait faire et retins mon souffle.

Après d'interminables secondes, il sortit de sa léthargie et me fit soudainement face. Ses prunelles brillaient d'une détermination étrange.

« Tu vas aller dans ta chambre. Elle ne doit pas savoir que tu es ici. »

Mes yeux s'écarquillèrent sous l'effet de la surprise. Il était hors de question que je le laisse m'ôter tout espoir de m'échapper d'ici.

Allez Bella trouve quelque chose d'intelligent à dire.

« Je crois que c'est trop tard. Elle m'a vue ! », fis-je en essayant d'alléger la panique perceptible dans ma voix.

« Elle t'a vue ? », s'alarma-t-il. « Et merde ! Ce n'est pas du tout ce que j'avais prévu… », cria-t-il en lançant un verre contre l'un des murs.

Je sursautai et un petit cri s'échappa de ma bouche.

M'ignorant, il fit les cent pas dans la cuisine tout en se tirant les cheveux nerveusement.

« J'ai une idée ! », dit-il soudain. « Je vais lui dire que tu t'es sentie mal et que tu as dû aller t'allonger… Oui… ça c'est une bonne idée. », dit-il, décidé.

Il se recomposa un visage impassible et vint rapidement à mes côtés. Il me prit le bras et m'aida à me lever.

Je voulais protester, faire gagner du temps mais je ne savais pas quoi dire ou quoi faire.

« Allons-y. Ne perdons pas de temps. », dit-il déterminé.

Je me mordillai l'intérieur de la joue et essayai de trouver quelque chose de convainquant à lui dire afin qu'il change d'avis.

« Et si elle te pose des questions à mon sujet. Que vas-tu lui dire ? », demandai-je en enlevant mon bras de sa prise ce qui le fit arrêter.

« Je ne sais pas encore… mais je trouverai. », dit-il en me regardant, agacé.

Il me reprit le bras et accéléra le pas.

Nous nous trouvions près de l'entrée, lorsqu'on frappa à la porte. Nous nous figeâmes et retînmes notre souffle.

« Eh oh ! Est-ce qu'on peut m'ouvrir la porte ? Je sais qu'il y a quelqu'un. », fit la jeune femme sur un ton jovial.

« Allons-y, montons. Elle s'impatiente. »

« Non, non… Attends ! S'il te plaît. », m'écriai-je.

Il s'arrêta et me regarda avec irritation.

« Quoi encore ? On n'a pas beaucoup de temps. », s'énerva-t-il.

« Oui, je sais. Je voudrais juste… », commençai-je en cherchant les bons mots. « Je voudrais juste rester auprès de toi. Ne m'enferme pas dans ma chambre. Je te promets de ne rien lui dire. Je te promets de bien me tenir. S'il te plaît ! Je ferai tout ce que tu voudras mais ne m'enferme pas dans ma chambre. », le suppliai-je en y mettant toute la conviction dont j'étais capable à ce moment-là.

Et pour parfaire ma comédie, je posai une main tremblante sur sa joue. Je devais tenter le tout pour le tout au risque d'en faire trop.

Au début, il parut étonné par mes paroles et par mon geste d'affection car ses yeux s'agrandirent sous le choc. Mais malheureusement pour moi, il se reprit. Il ne fléchit pas comme je l'aurais espéré et resta sur ses positions.

« Je sais ce que tu essaies de faire mais ça ne fonctionne pas. », dit-il en enlevant ma main de sa joue. « Je suis désolé de te dire que tout ce que tu tenteras pour t'échapper d'ici, échouera. Alors oublie tes plans stupides. » dit-il haineusement. « Maintenant, il faut que nous montions. »

Je baissai la tête dans la défaite et montai les marches sans aucune précipitation. Et même à cette allure proche de l'inertie, je réussis à trébucher.

« Plus vite, Bella ! », m'ordonna-t-il, irrité.

J'accélérai le pas et nous nous retrouvâmes vite à l'étage.

Lorsque nous fûmes dans la chambre, il se plaça devant moi et me saisit la nuque.

« Je viendrai te chercher lorsqu'elle sera partie. En attendant, reste silencieuse. », me dit-il tout contre mes cheveux.

Sur ce, il fit demi-tour et me regarda une dernière fois intensément avant de quitter les lieux.

Il ferma la porte à clef et le silence envahit la pièce.

Instinctivement, je me dirigeai vers la fenêtre et me perdis dans le paysage verdoyant.

Un sanglot sortit de ma bouche. J'avais l'impression que tout était contre moi, que le moindre espoir que je pouvais avoir de m'en sortir s'envolait à chaque fois. J'avais envie d'hurler, de tout casser pour qu'on m'entende, pour qu'on me sauve. Mais même ça, j'étais sûre que ça ne servirait à rien à part peut-être pour me soulager de mes tensions.

Je regardai une dernière fois les arbres bercés par le vent et m'assis sur le lit.

Le calme qui avait envahit les lieux s'effrita lorsque le bruit de talons sur le sol et des voix se manifestèrent.

J'accourus vers la porte et collai mon oreille contre elle afin d'écouter ce qu'ils se disaient.

Impossible d'entendre clairement quoique ce soit d'où je me trouvais.

Je m'assis donc contre le mur et posai ma tête dessus.

Je me mis à repenser à cette femme qui avait paru choquée en me voyant. Que représentait-elle pour lui ? Une petite amie, une cousine, une sœur… ? Je ne savais pas si j'allais avoir l'occasion de le découvrir. J'espérais bien en savoir un peu plus sur cet homme et sur tous ceux qui l'entouraient. Non pas parce que je m'intéressais à lui, mais parce que cela me permettrait peut-être de le cerner un peu mieux et ainsi d'entrer dans son propre jeu.

Je soupirai, fermai les yeux et attendis. Je ne savais pas vraiment quoi mais c'était tout ce que je pouvais faire à l'heure actuelle.

xxxxxxxxxxxxx

Une main me caressa le visage. J'aimais ce contact chaleureux, la douceur de cette peau contre la mienne.

« Bella… Bella… Réveille-toi, mon cœur. »

Tout d'un coup, mes yeux s'ouvrirent en reconnaissant la voix qui était toute proche de moi. Je me redressai et essayai de reculer afin d'éviter cette proximité.

Je regardai tout autour de moi et me rendis compte que je me trouvais toujours dans ma chambre, par terre.

« Tu t'es endormie. » dit-il comme s'il avait compris mes interrogations.

J'écarquillai les yeux en assimilant ce qu'il venait de me dire. J'avais réussi à dormir à même le sol. Je ne savais pas comment j'y étais parvenue. Je constatais juste que l'accumulation de toutes ces émotions avait sans doute eu raison de moi.

« Tu as sûrement faim. Il est encore assez tôt pour pendre un petit déjeuner. », dit-il en se redressant.

J'acquiesçai et me levai difficilement. Il passa un bras autour de ma taille afin de me maintenir en place.

Lorsque nous nous retrouvâmes dans la cuisine, je m'assis sur la même chaise que j'avais occupée quelques temps plus tôt. Quant à lui, il reprit la préparation où il l'avait laissée. Les vestiges du verre qu'il avait brisé contre l'un des murs ne s'y trouvaient plus. C'était comme si rien ne c'était passé.

De plus, la jeune femme était partie ; sa voiture n'était plus garée devant la maison.

« Qui était cette jeune femme ? », demandai-je, songeuse.

Je me surpris moi-même de lui demander ça. Avais-je vraiment posé cette question à voix haute ?

Il leva la tête vers moi, confus.

Il resta perdu dans ses pensées un moment, regardant dans le vide.

J'étais pratiquement sûre qu'il n'allait pas me répondre comme il le faisait pratiquement à chaque fois que je lui posais une question.

« C'était ma sœur. »

Et bien, c'était un grand pas que nous faisions là. Confiante, je continuai.

« Comment s'appelle-t-elle ? »

Il se mit à rire franchement, révélant ainsi ses belles dents blanches. Je crois que je ne l'avais jamais vu ainsi. Ce n'était pas un rire sardonique comme je l'avais déjà entendu en faire. Non. Là il était mélodieux, cristallin, sensuel, envoûtant… Un rire qui ne laissait pas indifférent.

« Pourquoi ris-tu ? », ne pus-je m'empêcher de lui demander me sentant tout de même un peu offensée.

Il se reprit et ancra son regard dans le mien.

« Je constatais juste que tu semblais plus intéressée de connaître le prénom de ma sœur que le mien. »

C'était juste. Cependant, je ne pensais pas qu'il me le dirait si je le lui avais demandé.

« Tu ne réponds pas à mes questions lorsque je t'en pose. », dis-je tout bas.

Je n'étais pas sûre qu'il apprécie ma remarque.

Il me regarda un moment, semblant perdu dans ses pensées.

« Alors comment t'appelles-tu ? », osai-je lui demander.

« Edward. », souffla-t-il.

« Edward. », répétai-je.

Il sourit.

« J'aime comment cela sonne lorsque tu le dis. »

Je baissai la tête essayant de cacher tant bien que mal la rougeur de mes joues.

Il ricana de ma gêne.

« Et pour ce qui est de ma sœur, elle s'appelle Alice. »

« Oh. », fis-je seulement en secouant la tête.

« Elle est très importante pour moi. Elle a un sacré caractère et est très têtue mais au fond elle est adorable. », dit-il en souriant, songeur.

Puis, soudainement son sourire se fana.

« Cependant, elle va nous poser un petit problème maintenant qu'elle connait ton existence. Comme je te l'ai dit, elle est assez bornée. Elle l'est tellement qu'elle n'a qu'une obsession celle de te rencontrer. Et ça, pour le moment, c'est inenvisageable. »

Elle voulait me rencontrer… Inenvisageable pour le moment… J'essayai de prendre une par une les informations qu'il me donnait. Pouvait-il envisager le fait que je la rencontre ? Même si cela n'était pas dans un avenir proche, ce serait un risque qu'il prendrait. Il était soit naïf (ce qui m'étonnerait) ou soit très sûr de lui. Pensait-il sincèrement que je ne profiterais pas de cette occasion pour tout déballer à sa chère sœur ? Il pouvait attendre une semaine, un mois, une année, que cela ne changerait pas ma détermination de sortir de ce merdier dans lequel je me trouvais.

« Que lui as-tu dit à mon sujet pour qu'elle veuille me rencontrer ? », lui demandai-je.

Il soupira. Il commençait à être agacer par mes questions, je le sentais.

« Que penses-tu que je lui ai dit ? »

Ce n'était pas vraiment une question, et il n'attendait sûrement pas de réponse de ma part puisqu'il détourna son regard de moi afin de reprendre ce qu'il était en train de faire.

Je me doutais bien qu'il ne lui avait pas dit qu'il m'avait kidnappée. Alors que lui avait-il raconté ? Comment m'avait-il présentée à elle ?

Mes réflexions furent interrompues lorsqu'il posa les assiettes sur la table.

Quand tout fut installé, nous mangeâmes en silence. Mais contrairement aux autres fois, ce silence ne m'incommoda pas. Peut-être parce que cette situation était un peu moins nébuleuse. Notre petite conversation m'avait redonnée un peu d'espoir et de courage. Choses qui m'avaient cruellement manquée ces dernières heures.

Le reste de l'après-midi se passa comme la veille. Lui resta dans son bureau tandis que je continuai à lire mon livre dans ma chambre.

Lorsque j'eus fini mon ouvrage, je le refermai et le posai sur mon lit.

Que pourrais-je bien faire à présent pour m'occuper ?

Je me rongeai les ongles tout en regardant autour de moi. J'espérais ainsi qu'une idée lumineuse jaillisse de mon cerveau. Car plus les minutes passaient et plus mon ennui augmentait. La seule activité qui me plaisait était de lire. Mais pour pouvoir excercer ce plaisir, je devais me rendre dans la pièce où se trouvait Edward. Et autant dire que cette perspective n'était pas très réjouissante.

Cependant, après d'interminables minutes à me torturer l'esprit, je me convainquis que m'y rendre était sans doute la meilleure option. J'en avais assez que mes pensées m'accablent.

Finalement, quand je me trouvai devant la porte de son bureau, mon courage m'abandonna et je me décidai à faire demi-tour. Tant pis pour le livre.

Car même si je commençais à me faire à sa présence, je n'étais pas encore assez à l'aise pour être près de lui de mon propre chef.

Je baissai la main que j'avais maintenue en l'air pour toquer et décidai de regagner ma chambre. Mais à peine avais-je bougé que la porte s'ouvrit à la volée. Très rapidement, Edward se planta devant moi et me dévisagea.

Surprenant ! Savait-il que j'étais là ou était-ce un pur hasard ?

« Tu as besoin de quelque chose ? », me demanda-t-il, réellement inquiet.

« Euh… En fait, j'aurais aimé choisir un autre livre. Mais finalement, je pense que je vais... »

« Non, entre. », m'invita-t-il, se mettant de côté afin que je puisse passer. « Prends-en plusieurs si tu veux. »

J'hochai la tête et commençai à passer en revue les étagères.

J'essayai de me concentrer sur elles, mais cela s'avéra être difficile le sachant à côté de moi à m'observer.

Alors que je pensais qu'il allait se rasseoir à son bureau, il se plaça derrière moi et posa une main sur l'une de mes épaules ce qui me donna la chair de poule.

« Veux-tu que je te conseille ? », dit-il tout contre mon oreille.

Je frissonnai et commençai à haleter.

« Non merci. Je pense que ça va aller. »

Ses lèvres se posèrent sur ma nuque y traçant un sillon de baisers avant de s'attarder sur le lobe de mon oreille.

« Es-tu sûre ? », susurra-t-il à mon oreille.

C'était aussi pour ça que je n'aimais pas être trop proche de lui. Je maudissais la façon dont mon corps réagissait à ses caresses.

« Euh… Oui… je… », bafouillai-je.

Il rit tout en se détachant de moi et rejoignit son bureau.

Je pris deux livres que j'avais réussis à repérer et commençai à sortir lorsqu'il m'interpella.

« Bella ? »

Je me stoppai net sans me retourner.

« J'espère que tu n'as pas oublié, qu'à partir de ce soir, tu dors dans ma chambre. »

Oh, non !

Instinctivement, mes mains se crispèrent sur les livres que je tenais. Il n'avait pas oublié ou changé d'avis apparemment. J'aurais vraiment aimé que cela soit le cas.

« Tu mettras tes affaires dans l'armoire qui s'y trouve. Je t'y ai fait de la place. »

Je restai sans rien dire. D'ailleurs que pouvais-je dire ?

« M'as-tu entendu, Bella ? », me demanda-t-il fermement.

« Oui, j'ai très bien entendu. »

« Bien. »

Il se mit à pianoter sur son ordinateur. J'en conclus donc qu'il n'ajouterait rien et que je pouvais sortir.

xxxxxxxxxxxxxxx

Le soir arriva bien trop vite. Après avoir mangé, il exigea de moi de le retrouver à l'étage près de ma chambre avec mes affaires et que je sois prête à son arrivée.

J'avais passé la fin de l'après-midi à lire et à rassembler mes affaires même si cette dernière activité ne m'avait pas pris beaucoup de temps.

Alors que j'attendais, l'angoisse monta d'un cran. Je savais clairement ce qu'il allait se passer lorsque nous aurions franchi la porte de sa chambre et cela m'effrayait… terriblement. Une boule s'était formée dans ma gorge et mes mains commencèrent à devenir moites. J'inspirai et expirai profondément à plusieurs reprises afin de me calmer mais rien ne changea.

Des bruits de pas dans l'escalier me firent me lever d'un bond. En quelques enjambées, je me trouvai près de la porte que j'ouvris et me mis à côté de mes affaires.

Après avoir monté les dernières marches, il s'arrêta devant moi et me sourit.

« C'est bien que tu sois prête comme je te l'ai demandé. », dit-il en posant un baiser sur mon front. « Veux-tu que je t'aide à porter tes affaires ? », me proposa-t-il en me désignant mes cartons.

« Non merci. Je vais m'en charger. », lui répondis-je.

J'aurais très bien pu accepter mais je me dis que ça me laisserait un léger sursis le temps que j'apporte tout moi-même dans sa chambre.

« C'est comme tu veux. »

Il se dirigea vers sa chambre qui allait bientôt devenir la nôtre et se retourna avant d'y entrer.

« Dépêche-toi. J'ai prévu beaucoup de choses pour ce soir. », dit-il avec son sourire en coin.

J'imaginais ce que cela pouvait être et un profond malaise s'insinua en moi. Comment allais-je pouvoir échapper à ça ?

Je pris mon courage à deux mains, ramassai mes affaires et me rendis à la chambre d'Edward.

Lorsque j'y pénétrai, il n'était pas là. Peut-être était-il dans la salle de bain. J'en profitai donc pour regarder tout autour de moi. Et je fus tout aussi charmée par cet endroit que par les autres. C'était une pièce plus grande que celle que j'avais occupée et la décoration était un peu plus personnelle. On y trouvait toujours des tableaux, mais également des petites statues sur certaines étagères. Tout comme dans ma chambre, une salle de bain y était attenante.

Après avoir terminé de tout transporter, je commençai à enlever mes vêtements du sac. Edward, que je n'avais pas entendu arriver, m'arrêta en posant ses mains sur les miennes.

« Non, non, tu ne feras pas ça ce soir. Va prendre une douche et mets la nuisette que j'ai posée sur l'un des meubles de la salle de bain. Moi, je vais t'attendre ici. », dit-il en m'indiquant le lit.

Fébrilement, je fis ce qu'il me dit et pris une longue douche en essayant de me vider l'esprit. Je dis bien essayer car comme d'habitude, je ne pus empêcher mon cerveau de trop fonctionner. La tension permanente que j'éprouvais eut raison de moi. Ainsi, des larmes que je n'arivais plus à contenir se mirent à couler librement sur mes joues. J'étais tellement émotive, j'aurais aimé être plus forte et ne pas m'écrouler comme maintenant. J'avais beau me raisonner mais rien n'y faisait. Fatalement, j'allais devoir partager le lit de cet homme, lui donner et recevoir des caresses et même plus. Et la chose la plus difficile à accepter était sans doute le plaisir que j'allais prendre et ceci ne pouvait qu'augmenter ma culpabilité.

Après m'être calmée, je sortis de la douche et pris la belle nuisette blanche qui se trouvait sur un meuble bas. Avant de l'enfiler, je me regardai longuement devant le miroir comme pour essayer de comprendre ce qu'il pouvait trouver de si attrayant en moi.

Instinctivement mes yeux se posèrent sur mon corps.

On ne pouvait pas dire qu'il était parfait. Je savais que mes seins étaient bien trop petits, que ma peau était sans doute trop pâle, que les os de mes hanches étaient trop apparents.

Dire que j'étais belle était exagéré. En tout cas, je ne me voyais pas comme ça. Alors que pouvait-il me trouver ? Qu'avais-je que d'autres femmes n'avaient pas ? Cela n'avait aucun sens.

Machinalement, j'enfilai la nuisette et la culotte en dentelle qui allait avec. Je m'observai une nouvelle fois devant le miroir et devins écarlate lorsque je me rendis compte qu'elle était extrêmement transparente. Je ne savais pas si j'aurais été plus embarrassée si je n'avais rien porté.

Après m'être une nouvelle fois inspectée devant la glace et m'être brossée les cheveux, je décidai qu'il était temps pour moi d'aller affronter l'homme qui était à l'origine de mes tourments. Inutile de reculer. A quoi bon de toute façon. Et puis peut-être qu'il me laisserait en paix après lui avoir donné ce qu'il voulait.

Alors tout doucement, j'ouvris la porte et le vis assis sur le bord du lit, torse nu, la tête tournée vers la fenêtre.

Lorsqu'il m'entendit, il posa ses yeux sur moi. Son regard insistant me fit baisser la tête et des frissons me parcoururent tout le long de la colonne vertébrale.

Que je le veuille ou non, la façon dont il me regardait ne me laissait pas indifférente. Je devais bien admettre cela. C'était une chose que je n'arrivais toujours pas à comprendre même s'il était évident qu'une forte attraction nous reliait.

« Tu es magnifique. », dit-il tout en ne cessant de me regarder. « Approche. »

Je m'avançai prudemment et me tint devant lui les bras le long de mon corps tendu. Mon cœur commençait à s'affoler furieusement contre ma poitrine et cela empira quand il m'enserra la taille afin de me rapprocher de lui. Il posa son visage sur mon estomac, inspira profondément et gémit.

« Ton odeur est tellement enivrante. », fit-il tout en enfouissant un peu plus son visage non loin de ma poitrine.

Il me fallut énormément de volonté pour ne pas lui caresser les cheveux. Je me demandais s'ils étaient aussi doux que je me l'imaginais.

Arrête ça, Bella ! Ne commence pas à avoir ce genre de pensées. Laisse-le faire et accepte ce qu'il te demande. Ne lui donne rien de plus.

Après être resté longuement tout contre moi, il se dégagea et leva le visage vers le mien.

« Mets-toi sur moi et pose tes mains sur mes épaules. », m'ordonna-t-il.

Toujours aussi hésitante, je me mis à califourchon sur lui. Il passa ses mains sous ma culotte et saisit mes fesses afin d'être toujours au plus près de moi. Lorsque ceci fut fait, je pouvais déjà sentir sa dureté appuyée contre mon sexe.

Ce simple contact le fit grogner de plaisir. Les sons qu'il émettait étaient tellement sensuels que cela eut le don de m'exciter à mon tour.

Il ferma les yeux et remua ses hanches les levant légèrement vers le haut afin d'obtenir plus de frictions.

« Oh, Bella… Tu ne peux pas imaginer l'effet que tu as sur moi. », soupira-t-il.

Il enleva ses mains de ma culotte et les passa sous ma nuisette. Ses doigts frôlèrent mon dos, puis mon ventre et enfin remontèrent vers mes seins. Mes tétons réagirent immédiatement. Tenté par eux, il les pinça et je ne pus empêcher un gémissant sortir de ma bouche.

Je baissai mes yeux vers lui et le vis m'observer intensément. Et ainsi, tout en me regardant, il prit la pointe de l'un de mes seins dans sa bouche.

Malgré la présence de la nuisette formant une légère barrière entre ma peau et ses lèvres, j'émis des gémissements très sonores. Sentir ses lèvres et ses dents étaient délectables.

Après un moment de cette douce torture, il s'écarta légèrement de moi afin de m'enlever la nuisette qui, même aussi fine était-elle, restait de trop.

Lorsqu'elle fut jetée sans ménagement au sol, il reprit ses assauts. Je pouvais maintenant sentir sa bouche directement sur ma peau. Et cette sensation était bien meilleure encore. D'ailleurs je me rendis compte que plus mon plaisir montait, plus je m'agrippais à ses épaules solides. Peut-être lui faisais-je mal. Et si cela fut le cas, il ne s'en plaignit pas.

Après avoir affolé mes sens, sa bouche quitta mes seins et remonta jusqu'à ma clavicule laissant au passage des traces humides sur ma peau.

Puis il saisit mon visage et l'approcha du sien. Il posa avec empressement ses lèvres sur ma bouche et les écarta afin que sa langue parte à la rencontre de la mienne me permettant ainsi d'apprécier son goût unique et exquis.

L'oxygène nous manqua et nous dûmes cesser notre baiser. Nous étions tous les deux haletants et essayâmes de reprendre notre souffle.

Ses yeux noirs de désir posés sur mon corps me donnèrent une bonne idée de ce qui allait se passer ensuite.

En effet, aussi vite qu'il n'en faut pour le dire, il nous allongea sur le lit.

Je me retrouvai sur le dos et lui au-dessus de moi. Il déposa une multitude de baisers dans mon cou, sur ma mâchoire, sur mes lèves… tout en caressant mes jambes.

Après quoi, il se mit à genoux devant moi et embrassa mon ventre tandis que l'une de ses mains passa sous le tissu blanc de ma culotte et se mit à caresser farouchement mon sexe.

« Mmm… Tu es tellement humide et déjà prête pour moi. », dit-il d'une voix rauque de désir.

Mes hanches se levèrent, en voulant toujours plus. Je voulais qu'il me touche et qu'il me lèche comme il l'avait fait la dernière fois. Je désirais ses doigts et sa langue en moi plus que tout. A partir de ce moment, c'était le point de non-retour, je le savais. J'avais presqu'oublié où je me trouvais et avec qui. Je ne pensais plus qu'à mon propre plaisir et je me fichais de savoir ce qui se passerait après.

Il eut l'air de comprendre ce que je voulais car il fit glisser ma culotte le long des mes cuisses.

Je fermai les yeux et sentis enfin ce que je désirais le plus : sa bouche sur mon antre.

Cette dernière fut bientôt remplacée par sa langue. Je me concentrai sur elle. Je pouvais la sentir tour à tour sur mon clitoris et à l'intérieur de moi. Je n'avais plus la faculté de contenir mes gémissements, il m'était donc impossible de les modérer tellement c'était bon.

Ce fut pire lorsqu'il inséra deux doigts en moi. Il me pompa à plusieurs reprises et mon plaisir montait au rythme qu'il imposait avec ses doigts. Je pouvais sentir les signes évidents de l'orgasme qui allait m'envahir sous peu. Il continua encore et encore jusqu'à ce que j'atteigne l'extase.

Ma respiration était erratique et mon cœur palpitait fortement. Je l'observai les yeux mi-clos et vis un sourire de satisfaction sur son visage. Et bien que certains aient trouvé ça repoussant, le voir aspirer ses doigts luisants de mon jus m'excita d'avantage si cela pouvait être encore possible.

« Aimerais-tu te goûter ? », me demanda-t-il.

Je n'eus pas besoin de répondre. Il passa un doigt sur mes lèvres et l'inséra dans ma bouche. Je l'aspirai et pus apprécier ma saveur plus nettement que la dernière fois. C'était étrange mais extrêmement plaisant aussi.

La vision de moi léchant son doigt goulument eut l'air de lui plaire car il enleva rapidement son boxer et se plaça vite entre mes jambes. Ses lèvres s'écrasèrent littéralement sur les miennes. Il grogna d'impatience dans ma bouche. Je pouvais sentir à quel point il était désespéré et affamé.

Il prit sa verge tendue et la plaça entre les lèvres de mon intimité. Il la frotta à plusieurs reprises et la sensation fut incroyable. Son sexe n'avait jamais été aussi proche du mien qu'à ce moment.

Il déposa des baisers partout où il le pouvait, explorant chaque partie de mon corps fiévreux.

« Dis le moi, Bella. Dis-moi que tu me veux en toi. »

Ses dents me mordillèrent le cou et je ne pouvais rien faire d'autre que de gémir.

« Je t'en prie, j'ai besoin que tu me le dises. Dis-moi que tu me veux. », dit-il tout contre mes lèvres.

« Je… Oui. », fis-je dans un souffle.

Je ne pouvais pas dire autre chose car c'était vraiment ce que je désirais. Je voulais ardemment son sexe à l'intérieur du mien.

« Oui quoi, Bella ? Dis-moi ce que tu veux. »

« Je… je te veux en moi. »

Il expira comme s'il était soulagé ou heureux par mon aveu, je ne saurais le dire.

Délicatement, il me lissa les cheveux et posa un baiser sur mon front.

Ses yeux étaient très expressifs lorsqu'ils rencontrèrent les miens. Ils dégageaient tellement de désir mais pas seulement. Une certaine tendresse et émotion y étaient perceptibles.

« Je ne veux pas que tu cesses de me regarder. Tu m'entends ? Je veux voir tes yeux lorsque je serai en toi. »

J'hochai la tête tout en me mordillant la lèvre inférieure.

« Très bien. », dit-il.

Il se pencha vers la table de chevet, ouvrit le tiroir et en sortit un préservatif. Il déchira l'emballage et déroula l'enveloppe de caoutchouc sur son sexe imposant.

A ce moment là, je commençai à me rendre compte de ce qui allait se passer et une légère panique me submergea. Il dût le sentir car il posa ses lèvres sur les miennes sans jamais cesser de me regarder et me susurra des mots réconfortants pour me détendre.

Avec délicatesse, il plaça son pénis contre mon entrée et poussa légèrement.

Nous gémîmes à l'unisson à la sensation. Ses yeux assombris par le désir ne quittaient pas les miens.

Il poussa encore un peu et je me sentis tout de suite étirée.

« Tu es si serrée. », grogna-t-il.

Il ferma brièvement les yeux et inspira profondément afin de se reprendre.

Il sortit pratiquement de moi pour mieux me combler un instant plus tard.

Il continua ainsi ses va-et-vient prenant le temps afin que je m'adapte à sa taille.

Lorsqu'il fut totalement en moi, il posa son front contre le mien et resta quelques instants ainsi à me dévisager avec dévotion. Je fus troublée par ça mais ne dis rien.

Je commençai à remuer mes hanches parce que j'en avais besoin, parce que j'en avais envie. J'avais aussi besoin de briser cette bulle dans laquelle nous étions car je n'étais pas à l'aise avec ce qu'il me montrait de lui.

« Attends. Attends juste quelques secondes s'il te plaît. »

Il posa ses lèvres contre mon cou et recommença à bouger lentement. Le plaisir commença à être de plus en plus envahissant et le besoin que j'avais de poser mes mains sur son corps moite était à son comble. Alors je les plaçai sur ses fesses fermes et les poussai en même temps que je levai mes hanches. Ce simple geste me permit de l'avoir encore plus profondément en moi.

« Je ne crois pas que je vais durer très longtemps. », gémit-il.

Il commença à accélérer ses coups de reins, nous procurant de plus en plus de plaisir.

« Oh oui ! Mmm… Plus vite ! », lui dis-je tout contre sa bouche entrouverte.

Je m'entendis dire ces mots mais ne pris pas la pleine mesure de ce que je venais de lui demander. C'était seulement lorsqu'il agrippa fortement mes hanches et accéléra encore plus la cadence que j'en pris conscience.

« C'est ça que tu veux ? », dit-il en allant encore plus vite. « Tu aimes être prise comme ça, Bella ? Fortement ? »

Oui, c'était tout à fait ce que je voulais et rien d'autre, même si je le regretterai sans doute plus tard.

Après quelques derniers coups de reins, je sentis mon vagin se contracter et je jouis fortement. Lui suivit de peu en gémissant mon nom alors qu'il se déversait dans le préservatif.

Il déposa plusieurs baisers fiévreux sur tout mon visage avant de plonger sa tête dans le creux de mon cou.

Les seuls bruits que l'on pouvait percevoir dans la chambre étaient nos respirations haletantes.

Il nous fallut plusieurs minutes avant que nous puissions reprendre notre souffle.

Quand cela fut fait, il se redressa et me regarda avec un sourire. Ce n'était pas un sourire victorieux qu'il aurait très bien pu avoir. Non. Il s'agissait d'un sourire affectueux qui le rendait encore plus beau. Une forte envie d'enlever une mèche humide collée sur son front me saisit jusqu'à ce qu'il se décide de se détacher de mon corps et de s'allonger à mes côtés. Je pouvais à présent sentir un vide en moi dû à la perte de contact.

« Tu m'appartiens totalement maintenant. », déclara-t-il.

Je me raidis à ces mots. La réalité me frappa de plein fouet. Je lui avais donné une raison supplémentaire de me posséder, de lui appartenir complètement, et ça, presque sans aucune résistance. Je lui avais donné mon corps et peut-être même plus encore. Il lui était tellement facile de faire de moi ce qu'il voulait.

Après ses brèves paroles lourdes de sens, nous restâmes silencieux. Les mots n'avaient pus d'importance maintenant. Tout avait été dit, plus rien ne pouvait être ajouté.

Je commençai à m'endormir quand je le sentis se redresser et se mettre sur son flanc pour me regarder. De ses longs doigts, il frôla les pommettes de mes joues et toucha mes lèvres.

« Elles sont rouges et gonflées. J'aimerais dire que je suis désolé mais je ne le suis pas. »

D'ailleurs comme pour confirmer ce qu'il disait, il posa délicatement ses lèvres sur les miennes puis caressa mes cheveux avec douceur.

« Je suis heureux que tu te sois laissée aller ce soir, Bella. Tu es tellement belle quand tu prends du plaisir. », fit-il tout en contemplant de haut en bas mon corps nu. « D'ailleurs, j'aimerais beaucoup revoir ça. », continua-t-il le regard voilé par le désir.

Je déglutis péniblement en sentant à nouveau son corps sur le mien.

Et à cet instant précis, en le voyant si avide, je savais que la nuit allait sans nul doute être longue.
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