Ensorceler ou jeter un sort
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 chapitre 4

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Steffy J. Parker

Steffy J. Parker

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MessageSujet: chapitre 4   chapitre 4 Icon_minitimeMer 10 Avr - 5:15

Ensuite, tout se passa très vite. Sans que je m'en rende compte, je me retrouvai en dehors de la baignoire. J'étais complètement hébétée, ne réagissant à peine lorsqu'il me lança un peignoir.

« Enfile ça et attends moi sur le lit. », m'ordonna-t-il, ses yeux étincelants de colère.

Mécaniquement, je le mis et me précipitai dans la chambre afin d'aller sur le lit comme il me l'avait demandée.

Une fois dessus, je m'étonnai de ne pas avoir trébuché. Il fallait dire que j'étais très maladroite en temps normal.

Une fois assise, je mis mes genoux contre ma poitrine et attendis fébrilement qu'il arrive et qu'il me punisse comme il me l'avait promis.

Lorsqu'il pénétra dans la chambre, il alluma la lumière. Je pouvais donc le voir clairement. Et ce que j'avais déjà vu de lui n'était qu'une partie infime de tous ses attraits. Il était irréel. Il me faisait penser à une vraie statue grecque avec ses muscles extrêmement bien définis, ses cheveux bruns aux reflets cuivrés que la lumière accentuait, ses yeux verts émeraude, sa bouche pleine et bien dessinée, son nez droit et sa mâchoire carré.

En somme, il y avait en face de moi l'homme le plus beau que je n'avais jamais vu.

J'étais encore en train de le dévisager lorsqu'il me fit sursauter en prenant la parole.

« Pourquoi as-tu fait ça ? », me demanda-t-il, plus désespéré qu'en colère.

Il passa une main nerveusement dans ses cheveux et parcourut la pièce de long en large d'un pas rapide.

« Tu sais que je vais devoir te punir ? Tu ne me laisses pas le choix. »

Mais bon Dieu, pourquoi avais-je fait ça ? Il fallait vraiment être stupide pour ne pas croire qu'un homme tel que lui n'irait pas au bout de ses menaces.

J'hoquetai de peur lorsqu'il s'assit brusquement sur le bord du lit et qu'il caressa ma joue.

« Cependant, j'hésite… », dit-il d'une voix plus ferme.

J'osais espérer qu'il ait changé d'avis, peut-être allais-je échapper à la punition.

« Je ne sais pas quelle punition serait la mieux pour toi. »

Mon espoir fut de courte durée.

« Dois-je te fouetter avec ma ceinture ? », dit-il tout en continuant à me caresser les joues du bout des doigts.

« Ou bien, t'enfermer dans mon sous-sol pendant plusieurs jours… attachée ? »

J'eus un frisson rien que d'y penser. Je ne savais pas ce que je choisirais si on m'en laissait le choix. Les deux me paressèrent tout aussi effrayantes.

Il me regarda longuement dans les yeux, réfléchissant sûrement à la peine la plus appropriée pour moi.

Cela allait-il me sauver si je le suppliais ? Je n'en savais vraiment rien, mais j'allais essayer. Je n'avais plus rien à perdre à présent.

« Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça... », commençai-je, désespérée « Je n'ai pas réfléchi... Je... je ne recommencerai plus, je vous le promets. Mais je vous en supplie ne me faites pas de mal. »

Il me regarda comme s'il essayait de voir en moi une quelconque culpabilité. Après un temps, son visage changea d'expression. Un sourire se dessina tout doucement sur ses lèvres. Il posa une main sur ma nuque et se pencha tout près de mon visage en plantant ses yeux dans les miens.

« Je pense que tu ne comprendras pas tant que tu n'auras pas été punie. Si je ne le fais pas, tu recommenceras, tu me défieras encore et encore et je n'ai franchement pas envie de perdre mon temps avec ça. Je te demande simplement d'être une gentille fille et de m'obéir. Je te promets qu'après ce que je vais te faire, tu le feras. »

Je tremblais d'effroi en réalisant que je n'y échapperai pas.

Avais-je d'autres choix que de le laisser faire ce qu'il voulait de moi ? J'avais l'impression que je perdrais mon énergie pour rien si je continuais à le supplier. Alors fatalement, j'allais recevoir ma punition, sans rien dire et prier pour que cela ne soit pas aussi douloureux que je le pensais et que j'en ressorte la moins diminuée possible.

Il se leva et sortit de la chambre pour en revenir quelques secondes plus tard.

C'est alors que je vis ce qu'il avait dans la main, et je sus ce qu'il avait choisi pour moi.

Je fermai les yeux et essayai tant bien que mal de refouler les larmes qui menaçaient de couler.

Je restai ainsi, les yeux fermés et attendis. Attendis qu'il me dise quoi faire. J'avais décidé d'obtempérer. Peut-être qu'en coopérant, ses coups seraient moins rudes. En tout cas, c'était ce que j'osais espérer.

« Enlève ton peignoir et mets toi sur tes genoux, dos à moi. »

Sans broncher, je m'exécutai. J'enlevai mon peignoir le faisant glisser sur mes épaules, me mis sur mes genoux et me plaçai face à la tête de lit.

« Très bien. Maintenant accroche toi à la tête de lit. Ça t'aidera à rester en place. »

Encore une fois, je fis ce qu'il dit et attendis.

Il s'approcha de moi et passa sa ceinture sur mon dos. Instinctivement, je me cambrai et haletai.

« A ton avis, combien mérites-tu de coups pour ce que tu as fait ? »

Je restai silencieuse mais priai intérieurement pour que cela soit le moins de coups possible.

« Je pense que dix serait le mieux pour que tu puisses bien intégrer ce que j'exige de toi. »

Dix ? Oh mon Dieu !

Je n'eus pas le temps d'y penser plus longtemps, un claquement assourdissant retentit dans l'air et la douleur fut cinglante.

« Ahhhh… », hurlai-je.

Je m'accrochai à la tête de lit afin de ne pas m'écrouler.

Comment allais-je pouvoir en supporter neuf autres ?

Le deuxième fut aussi difficile que le premier. Les larmes que je tentais de retenir coulèrent librement sur mes joues.

Des gémissements stridents m'interpelèrent. Et bien vite, je me rendis compte qu'ils provenaient de moi. C'était moi qui gémissais ainsi de douleur.

Après le cinquième ou sixième coup, j'entendis la ceinture tomber lourdement sur le sol. Que se passait-il ? Pourquoi avait-il cessé ?

Je n'osai pas tourner la tête dans sa direction de peur qu'il ne reprenne sa torture. Alors je restai ainsi, les mains crispées dans le bois du lit en essayant de faire abstraction de la douleur lancinante qui se répandait dans tout mon dos. Les yeux toujours aussi hermétiquement fermés, je guettai le moindre son, le moindre geste émanant de lui.

Après d'interminables minutes, alors que je n'avais qu'une hâte celle de m'écrouler sur le lit, je sentis des doigts effleurer mon dos douloureux. La sensation était telle que j'eus l'impression qu'on me marquait au fer chaud.

Je me mordis l'intérieur de ma joue jusqu'au sang afin de me rappeler de ne rien faire d'insensé comme lui enlever sa main de moi.

« Je… je suis… », commença-t-il, confus.

Il ôta sa main de mon dos et se reprit.

« Tu peux t'allonger maintenant. »

Je soufflai de soulagement et, lentement, ôtai mes mains douloureuses du bois du lit et tentai de m'allonger. Mais chaque geste que je faisais m'était pénible au-delà des mots.

Lorsque je réussis enfin à me mettre sur mon flanc droit, je l'entendis marcher vers la porte, sortir et la refermer derrière lui.

Je me laissai donc aller et pleurai tant que je le pouvais. Cependant, je ne me sentis pas mieux pour autant. La souffrance était toujours aussi présente en moi. Pas seulement physique mais mentale aussi.

Je me sentais sombrer un peu plus que le temps passait et j'eus l'impression que rien ne pouvait améliorer ça. Je me trouvais dans une affliction qui devenait de plus en plus profonde.

Un grincement à peine perceptible m'indiqua que quelqu'un pénétrait dans la chambre.

Oh non ! Je ne pourrai pas en supporter plus.

Je retins mon souffle et tendis l'oreille. Je ne discernai rien mais sentis un poids se déplacer vers l'endroit où je me trouvais avant qu'une main ne se place sur la mienne.

Des lèvres vinrent se poser en dessous de mon oreille et ce corps que je reconnus que trop bien se colla au mien. Je sifflai de douleur lorsque sa peau entra en contact avec la mienne. Alors, il se dégagea légèrement de moi. Mais pas suffisamment à mon goût.

« Ne m'oblige pas à recommencer, s'il te plaît. Je n'aime pas te punir. », dit-il si bas que j'eus du mal à l'entendre. « Promets-moi d'être obéissante à l'avenir. Promets le moi. »

Je ne savais pas ce que je devais exprimer ou faire. Mais je sentais que je devais dire ce qu'il voulait entendre. Car il était certain qu'après ça, j'allais être la plus docile des jeunes femmes même si cela me coûterait de l'être. J'avais bien retenu la leçon.

« Oui, je vous le promets. », dis-je dans une voix que je reconnus à peine.

Il soupira de soulagement et déplaça ses lèvres vers ma nuque afin d'y déposer un baiser.

Nous restâmes ainsi silencieux et inertes, lui derrière moi, son visage enfoui dans ma chevelure, sa main posée sur la mienne. Je crus même un moment qu'il s'était endormi tant sa respiration était profonde et régulière.

Mes yeux fixant la fenêtre, je me demandai quelle heure il pouvait bien être. J'avais totalement perdu la notion du temps.

Depuis combien de temps me trouvais-je dans cet enfer ?

Après un moment, il se redressa et s'afférera tout près de moi.

« Mets-toi sur le ventre. », fit-il de sa voix la plus douce.

Je me mis difficilement sur le ventre, mon visage toujours tourné vers la fenêtre. Je ne voulais pas le voir, c'était beaucoup trop tôt pour que j'affronte son regard.

Il se mit à califourchon sur moi, se reposant sur le haut de mes cuisses sans y mettre tout son poids. Puis il écarta les cheveux de mon épaule et déposa un baiser léger sur celle-ci.

Je sursautai lorsque je sentis quelque chose de frais sur mon dos. Le contraste entre ma peau chaude et ce qu'il me mit dessus fut saisissant. Il commença à étaler, doucement, ce que je reconnus finalement comme de la crème.

« Cela devrait te faire du bien. », me dit-il.

Il continua ainsi jusqu'à ce que la crème pénètre complètement.

Bizarrement ou pas, je me sentis mieux après cela. D'ailleurs, mes paupières s'alourdirent et se fermèrent sans que je m'en rende compte. Et une nouvelle fois, le sommeil m'envahit.

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Lorsque je me réveillai, je remarquai que le soleil se levait. J'ignorai combien de temps j'avais dormi et l'heure qu'il pouvait être mais il me semblait qu'il était encore tôt. Quelques rayons de soleil filtraient de derrière les rideaux, et je notai qu'une seule nuit s'était passée depuis que j'avais été enlevée et que beaucoup d'autres m'attendaient. Seraient-elles tout aussi terribles ?

Je m'étirai en appréhendant les éventuelles courbatures et échauffements dans mon dos. Je fus surprise de constater que je ne ressentais rien d'autres que des tiraillements ; certes gênants mais pas aussi douloureux que je le pensais.

Je me redressai et remis mon peignoir. Je regardai tout autour de moi et pus me rendre compte du lieu où je me trouvais plus distinctement. Je remarquai que la pièce était grande, plus grande que je ne me l'étais imaginée. D'ailleurs, pas mal de meubles s'y trouvaient afin de combler l'espace. Des meubles de qualité qui sans nul doute avaient été faits dans un bois rare. Puis mon regard erra vers les murs où des peintures contemporaines y étaient accrochées. Je fus captivée un temps par eux. Cela me rappela le musée dans lequel je me rendais. Et d'un coup, j'eus le cafard rien que de me dire que je n'y retournerai sans doute jamais plus.

Après mon inspection rapide, je me levai et me dirigeai vers la fenêtre.

Alors que j'allais tirer les rideaux afin de savoir où je me trouvais, la porte s'entrebâillât en émettant un bruit ce qui me fit sursauter.

C'est donc surprise que je me précipitai vers le lit et me glissai sous les draps.

« Je t'ai fait peur ? », me demanda-t-il avec un sourire en coin.

Apparemment, il était de meilleure humeur ce matin. C'était assez déroutant de voir ces deux facettes de sa personnalité : l'une sombre et l'autre douce. Je ne savais jamais à quoi m'attendre.

Il s'assit sur le bord du lit et avec une main, tapota le matelas.

« Viens ici. », dit-il.

Tout en mâchant ma lèvre inférieure d'appréhension, je rampai vers lui. Une fois à ses côtés, je m'assis et attendis.

« Tourne-toi. », me commanda-t-il.

Alors sans broncher, telle une jeune femme docile, je me mis dos à lui.

Je me raidis lorsque ses mains touchèrent mes épaules et qu'il me débarrassa de mon peignoir.

De la pulpe de ses doigts, il frôla ma peau endolorie. Un frisson me parcourut, et je fermai les yeux.

« Je vais continuer à t'appliquer de la crème, et je pense qu'après quelques jours de ce traitement, tu ne devrais plus avoir de marques. », fit-il son souffle balayant ma nuque.

Sans que je n'y prenne garde, il mit un bras autour de ma taille et me déplaça sur ses genoux. Instinctivement, je baissai la tête, trouvant cette position bien trop gênante.

Il mit un doigt sous mon menton et me releva le visage. Je levai les yeux vers lui et soutins son regard vert émeraude. Il avait vraiment des yeux magnifiques. Maintenant qu'il était plus proche de moi et que je pouvais le regarder sans crainte d'être punie, je le dévisageai et fus soufflée par sa beauté parfaite. Il était certes dérangé mais il fallait admettre ce qui était vrai : il avait un physique étonnant. Je fus d'ailleurs surprise qu'il m'ait choisie. J'imaginais qu'il pouvait avoir n'importe quelle femme avec un physique pareil. Alors pourquoi moi, jeune femme d'une banalité affligeante ? Cette question me revenait, incessante, dans mon esprit depuis que je me trouvais ici.

Je fus sortie de mes pensées lorsque je vis ses lèvres s'approchaient des miennes. Naturellement, je fermai les yeux et les sentis se poser sur ma bouche. Au début, je restai inerte, ne voulant pas répondre à son baiser mais je me rappelai comment fut la douleur lorsque sa ceinture avait claqué violemment contre mon dos. Alors, je m'activai et bougeai également mes lèvres à son rythme.

Ce qui commença comme un baiser doux devint vite un baiser langoureux, empli de désir.

Il me saisit le visage avec ses mains et pencha la tête afin de l'approfondir. Je sentis sa langue titiller ma lèvre inférieure. J'ouvris alors ma bouche et sa langue vint se frotter contre la mienne. Il gémit, appréciant apparemment ce que nous faisions puis s'éloigna de moi à regret, nous laissant tous les deux haletants. Mon cœur cognait contre ma poitrine lorsque je vis que le regard qu'il posait sur moi était remplit de désir. Il pencha une nouvelle fois son visage vers le mien et m'embrassa encore. Ses lèvres se déplacèrent et allèrent dans le creux de mon cou pour se diriger ensuite vers ma poitrine découverte. Il suça l'un de mes seins avidement. Je commençai à avoir chaud et les sensations que je reconnus comme de l'envie m'envahirent par vague. J'haletai de plus en plus, me perdant ainsi dans le tourbillon du désir.

Pourquoi fallait-il que cet homme me fasse ressentir ce genre de choses ?

Je ne réagissais plus avec raison lorsqu'il me faisait me sentir de cette façon, et je le haïssais pour ça.

« Nous devons arrêter… mais nous reprendrons cela plus tard, mon cœur. », murmura-t-il cessant ainsi notre échange.

Je déglutis en pensant à ce que nous reprendrions plus tard. J'étais partagée entre deux sentiments : l'envie et la peur.

Tandis qu'il se levait, je remis mon peignoir en place.

« Tu dois manger. Je vais te préparer un petit-déjeuner. »

Il me tendit la main. Et n'ayant pas vraiment d'autre choix, je la saisis.

« Allons-y ! », fit-il en ouvrant la porte me laissant découvrir enfin ce qu'il y avait de l'autre côté.
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