Ensorceler ou jeter un sort
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 Chapitre 5

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Steffy J. Parker

Steffy J. Parker

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MessageSujet: Chapitre 5    Chapitre 5  Icon_minitimeMer 10 Avr - 5:20

Lorsqu'il ouvrit la porte, mon cœur battit très fortement dans ma poitrine. Je ne savais pas vraiment pourquoi. Peut-être appréhendais-je ce que j'allais découvrir. Il était vrai que je ne savais rien de cet endroit, de ce qu'il m'attendait vraiment lorsque j'aurai franchi cette porte.

Alors que j'étais toutes à mes réflexions, mon kidnappeur nous guida vers un long couloir. Je remarquai plusieurs portes lorsque nous le traversâmes. Je me demandais s'il s'agissait également de chambres. Puis nous arrivâmes à un escalier que nous descendîmes. Lorsque nous arrivâmes en bas, je pus apprécier pleinement l'endroit. Le rez-de-chaussée était vaste et très sobrement décoré. Tout comme la chambre, des peintures étaient accrochées un peu partout sur les murs. Il était évident que cet homme appréciait l'art.

En face de nous, se trouvait une porte massive qu'on pouvait imaginer comme étant l'entrée principale.

Nous passâmes devant et poursuivîmes notre chemin sans nous arrêter. Finalement, j'eus juste le temps de remarquer un séjour, deux portes plus loin avant d'arriver dans une cuisine très grande et aérée. On pouvait y voir un îlot central avec tout ce qu'on pouvait trouver comme ustensiles de cuisine dignes de grands chefs accrochés au mur. Je me retrouvai la bouche ouverte devant tant de luxe. Tout ce qu'il y avait dans cette cuisine était tout ce dont je rêvais. A vrai dire, j'adorais faire la cuisine. C'était un plaisir lorsque je me mettais derrière les fourneaux et que je me laissais emporter par mon inspiration. Je faisais des plats improbables avec tout ce qui me tombait sous la main mais toujours assez bons finalement.

« Assis-toi. », me dit-il en me désignant l'une des chaises qui était près d'une table blanche.

J'hésitai un moment et finis par m'assoir.

Il commença à s'affairer dans la cuisine, et je ne pus que le regarder faire. D'ailleurs je remarquai qu'il avait l'air plutôt à l'aise dans cet endroit.

Il prit tout ce dont il avait besoin et commença à casser des œufs qu'il avait trouvés dans le frigo et les battit.

« J'espère que tu aimes l'omelette. », me dit-il avec un léger sourire.

« Oui. », dis-je tout en baissant la tête afin de ne pas croiser son regard.

Je resserrai les pans de mon peignoir et attendis, mal à l'aise, qu'il termine la préparation du petit-déjeuner.

Après un bon quart d'heure de préparation et de cuisson, il posa nos assiettes, du jus d'orange fraîchement pressé et du café sur la table.

« Ce n'est pas grand-chose. Il va falloir que je nous ravitaille en nourriture. », fit-il. « Mange, ça va refroidir. », ajouta-t-il en s'asseyant en face de moi.

Je saisis les couverts et commençai à manger lentement, les yeux rivés vers mon assiette.

Je devais admettre que même s'il ne s'agissait que d'une omelette, elle était très savoureuse.

« Tu aimes ? », me demanda-t-il.

Je pouvais sentir son regard insistant sur moi.

« Oui, c'est très bon. », répondis-je d'une voix monocorde.

« J'aimerais que tu me regardes lorsque je te parle. C'est très… déroutant de ne pas voir tes yeux. », fit-il, agacé.

Je sentais que si je n'obtempérais pas, il allait être en colère, voire très en colère. Alors je levai les yeux vers lui à contrecœur.

« Tes yeux sont tellement beaux, ne les cache jamais de moi, compris ? »

J'hochai la tête tout en le fixant.

« Je préfère ça. », dit-il alors qu'il tendit la main pour saisir la mienne, la caressant doucement.

Il la maintint tout le long du petit-déjeuner ce qui me gêna en plus du silence pesant qui régnait dans la pièce.

Lorsqu'il eut fini, il laissa tomber ses couverts bruyamment dans son assiette et prit une gorgée de son jus d'orange.

« Si tu as fini, je pourrais te faire visiter la maison. »

Je n'eus pas le temps de dire quoique ce soit qu'il me prit la main et m'emmena vers le séjour. Et ce que je vis était encore plus incroyable que ce que j'avais entraperçu un moment plus tôt.

Il y avait un canapé et une télévision ; choses banales en somme mais également un piano noir près d'une des fenêtres. Plus au fond de la pièce, une grande table en chêne entourée de chaises y était placée. La décoration était toujours très sobre et masculine mais faite avec goût.

Il mit une main dans le bas de mon dos et me dirigea vers le piano.

« J'aime en faire, cela m'apaise. », me dit-il en le désignant.

J'hochai la tête signe de compréhension.

« Sinon, je viens rarement ici, à part pour jouer. », dit-il tout en me caressant avec son pouce le bas de mon dos.

« Bon, allons voir le reste de la maison. »

Lorsque nous passâmes devant la porte de l'entrée principale, il s'arrêta.

« Tu vois le boîtier près de la porte ? », me demanda-t-il.

J'hochai une nouvelle fois la tête.

« Et bien il s'agit d'une alarme. Alors je préfère te prévenir qu'il sera difficile pour toi de t'évader. Si tu en avais eu le projet, bien sûr. D'ailleurs chaque fenêtre de cette maison en est également équipée. Autant dire, très peu de chance pour toi de m'échapper. Et si par malheur tu y parvenais, ce je que doute, sache qu'il n'y a aucune maison à plusieurs kilomètres à la ronde, et que de toute façon, je t'aurais rattrapée avant même que tu sois sortie de la propriété. », fit-il avec un sourire satisfait.

Je déglutis péniblement. Il avait vraiment pensé à tout.

« Mais je sais que tu ne tenteras rien. N'est-ce pas ? », me dit-il tout proche de mon oreille.

Je n'eus pas le temps de réfléchir à ce qu'il venait de me dire car, rapidement, ses lèvres se retrouvèrent sur les miennes ce qui me désarçonna complètement.

Lorsque sa bouche quitta la mienne, il me reprit la main et nous continuâmes la visite.

« Ici, il s'agit de mon bureau. Mais il y aussi pas mal de livres. »

Mes yeux errèrent sur les nombreuses étagères parsemées de livres en tout genre. Pour une fraction de seconde, je m'étonnai à penser que nous avions beaucoup de points en commun. Mais je chassai vite cette réflexion ridicule de mon esprit. Peut-être avions-nous les même centres d'intérêts mais ma meilleure santé mentale était bien meilleure.

Après qu'il m'ait montrée l'essentiel de la maison, nous nous redirigeâmes vers l'escalier et le remontâmes.

Qu'allions-nous faire maintenant ? Au fur et à mesure que nous montions les marches, je me sentis de plus en plus angoissée.

Arrivés devant ma chambre, il ouvrit la porte et nous pénétrâmes à l'intérieur. Il se plaça devant moi et prit mon visage entre ses mains.

« Je vais devoir m'absenter pour quelques heures mais j'essaierai de faire vite. Cependant, je vais devoir t'attacher et t'enfermer ici jusqu'à ce que je revienne. »

Je soufflai en repensant à la sensation que j'avais ressentie lorsque je m'étais retrouvée attachée. Et autant dire que cela ne me réjouissait en rien.

« Je sais que tu n'aimes pas ça mais je n'ai pas le choix. »

Il lâcha mon visage après avoir déposé un baiser sur mon front.

Puis il sortit de la chambre et en revint avec deux cordes et un foulard.

« Allonge-toi sur le lit et mets-toi sur le ventre. »

Je me mis comme il le souhaitait et lorsque je fus installée, il m'attacha les poignets, puis les chevilles.

« Je te promets de faire le plus vite possible. Je sais que ce n'est pas une position confortable. », me dit-il d'une voix douce tout en me caressant les cheveux. « Peut-être aimerais-tu un peu de musique ? »

Je fis non de la tête. Je n'étais pas d'humeur à en écouter.

Aussi délicatement que possible, il plaça le foulard épais sur ma bouche et avec un dernier regard sur moi, sortit et verrouilla la porte.

A peine fut-il parti que je m'agitai en espérant que les liens soient faciles à enlever. J'étais assez naïve pour penser que je puisse m'en défaire. En fait, il les avait bien serrés et plus je tirais dessus plus les cordes pénétraient dans ma chair.

Après tout ces efforts inutiles, j'abandonnai et me mis à penser. D'ailleurs, il s'agissait d'une activité que je pratiquais souvent ces derniers temps.

Je ruminais toujours ces mêmes questions et avais toujours aussi peu de réponses.

Alors, j'abandonnai et songeai à ma famille et à mes amis. Et je fus effondrée en constatant que personne ne s'inquiéterait pour moi, que personne ne se mettrait à ma recherche. Mes parents étaient décédés et je n'avais plus vraiment de lien avec mes amis de Forks. Chacun d'entre eux avait refait sa vie dans une autre ville, s'était marié, avait eu des enfants. Un peu comme ce que j'aspirais à faire en venant à Chicago : avoir une nouvelle vie, une seconde chance de me reconstruire après mes désillusions.

Alors que la réalité me frappa de plein fouet, des larmes se mirent à couler sur mes joues.

Je ne voyais pour moi qu'un futur incertain, très nébuleux. Sans aucune certitude solide sur laquelle m'accrocher. La seule chose que je voyais c'était moi servant de divertissement à cet homme.

C'était injuste ! Pourquoi fallait-il que le sort s'acharne contre moi ? Tous mes espoirs, tous mes rêves s'étaient envolés en une nuit. Et je maudis cet homme qui me séquestrait, qui m'avait ôtait tout espoir.

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Je ne savais pas depuis combien de temps je me trouvais dans cette position inconfortable mais ce qui était certain c'est que j'avais mal partout et que je commençais à avoir faim et soif.

Je n'eus pas le loisir de m'en soucier plus. La porte s'ouvrit et l'homme aux cheveux de bronze pénétra dans la pièce les bras chargés. Il déposa tout ce qu'il avait sur le sol et en trois enjambés se trouva à mes côtés.

« Cela a pris plus de temps que prévu. », me dit-il tout en enlevant les liens de mes poignets mettant ainsi fin à mon malaise. Il les frotta doucement et les embrassa tout comme la dernière fois. Il fit de même avec mes chevilles et acheva de me libérer de toutes entraves en enlevant le bâillon de ma bouche.

« J'ai soif. », fis-je la voix enrouée.

Il se leva, alla dans la salle de bain et en revint avec un gobelet d'eau.

« Tiens. » dit-il en me tendant le gobelet.

J'avalai tout d'un trait. Ma gorge fut instantanément moins douloureuse.

Je lui rendis le gobelet et mon regard se porta sur ce qui se trouvait sur le sol. Il y avait un carton et un sac de voyage que je reconnus tout de suite comme le mien.

« Mais ce sont mes affaires ! », dis-je en désignant le sac d'une main tremblante.

« Oui. Je suis allée à ton… appartement si on peut appeler ça ainsi. », fit-il avec dégoût. « J'ai pris tes affaires et tes objets personnels. Tu n'auras plus besoin d'aller là-bas maintenant. », déclara-t-il d'un air satisfait.

« Pour… pourquoi ? », bégayai-je en le regardant abasourdie.

« Ça me parait pourtant clair. Tu n'en auras plus besoin maintenant puisque tu vivras ici avec moi. »

Je restai estomaquée. Cette toute petite lueur d'espoir que j'avais tout au fond de moi s'éteignit brusquement. J'avais pensé, à tord, qu'il allait me laisser partir après s'être lassé de moi. Mais finalement, je réalisai que je n'aurais même pas dû émettre ce souhait. Soit il me gardait auprès de lui, soit il me tuait. En aucun cas il ne pouvait me laisser partir maintenant que je savais à quoi il ressemblait. Est-ce que vivre auprès de lui était plus facile à admettre que la mort. Sans doute. Mais pour le moment je n'en avais pas encore la certitude.

Réalisant ceci, je passai une main dans mes cheveux et fixai toujours mes affaires avec de grands yeux effarés.

Il vint s'asseoir à mes côtés et me pris le visage en coupe.

« Tout va bien se passer maintenant. Je vais bien m'occuper de toi. »

« Mais non ! Je n'ai besoin de personne et sûrement pas de vous. », fis-je avec colère en me détachant de lui brusquement.

« Ne recommence jamais ça ! N'as-tu pas retenue la leçon la dernière fois ? », me dit-il en me reprenant le visage plus durement cette fois. « C'est moi qui dicte les lois. Tu es à moi maintenant que tu le veuilles ou non. Compris ? »

Ses yeux verts étaient menaçants, et je n'avais pas d'autre choix que d'acquiescer.

« Maintenant tu vas prendre une douche, t'habiller et venir manger. »

Il se leva et avant de quitter la pièce, se retourna vers moi.

« Et puis je t'en prie, arrête ce vouvoiement, c'est ridicule. On a outrepassé ça maintenant, il me semble. », me dit-il sèchement en me regardant de haut en bas.

Et sur ces derniers mots, il claqua la porte violemment.

Après qu'il fut parti, je me précipitai vers mes affaires qui jonchaient le sol et retrouvai mes albums photos. Ce furent les seuls souvenirs qu'il me restait de mes parents, de mes amis… de la partie positive de mon passé.

Je me mis alors à les feuilleter et pour chaque souvenir, je versais une larme.

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Après mettre douchée longuement et habillée, je regagnai la cuisine d'un pas hésitant. Une nouvelle fois, il était affairé derrière les fourneaux. Lorsqu'il me regarda, je fus effrayée par son regard glacial. Il paraissait tendu et pendant un temps, j'eus l'impression de revoir la même colère dans ses yeux que lorsqu'il m'avait punie. Je ne savais pas comment je devais me comporter lorsqu'il était comme ça. Alors j'attendis qu'il me dise quoi faire et me mis nerveusement à me mâcher la lèvre inférieure. Il vint vers moi, et de son pouce m'enleva ma lèvre des dents. Puis il me désigna une chaise pour que je m'y asseye. Après quoi, il se remit là où il se tenait quelques secondes plus tôt et continua ce qu'il était en train de faire en ne me prêtant aucune attention.

Une fois qu'il eut terminé, nous mangeâmes, tout comme le matin, dans le silence. Personne ne troubla cette fausse quiétude.

A la fin de notre repas, il leva les yeux vers moi. Ses yeux reflétaient tout autre chose que de la colère. Une certaine douceur avait remplaçait cette irritation qu'ils dégageaient.

Et bien, quel changement brutal !

« J'ai décidé que cet après-midi, nous allions nous détendre. », dit-il de sa voix séduisante.

A ces mots, je me crispai. Je ne savais pas si nous avions la même définition du mot détente.

« En fait, cette maison a également une piscine couverte et chauffée. Nous allons nous y rendre et prendre du bon temps. »

« Oh. », fis-je.

J'inspirai à fond et expirai pour me calmer. Hélas cela n'eut pas l'effet escompté.

« Qu'y a-t-il ? », me demanda-t-il en fronçant les sourcils et en se penchant vers moi. « Cette idée te déplaît ? »

« Non, ce n'est pas ça. », me précipitai-je de dire. « C'est juste que je n'ai pas de maillot de bain. »

Il se remit contre le dossier de son siège, croisa les bras et sourit.

« Je ne pense pas que cela soit un problème… »

J'ouvris plusieurs fois la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Je ne savais pas ce que je devais penser de son air satisfait. Il avait sûrement une idée derrière la tête.

« Nous nous baignerons nus. »

Il plissa les yeux et me jaugea.

« Cela te pose-t-il un problème ? »

« Je… Et bien… », commençai-je en bafouillant. « Non. », finis-je en fermant brièvement les yeux.

« Bien. Alors nous pouvons y aller. »

Il se leva et me prit la main. Il entrelaça nos doigts et nous guida vers l'étage. Arrivés en face de ma chambre, il posa un baiser sur mon front et se détacha légèrement de moi.

« Déshabille-toi, prends ton peignoir et rejoins-moi en bas. »

Puis il partit vers l'une des chambres qui se trouvait au fond du couloir et me laissa là, plus paniquée que je ne l'étais déjà.

Je restai figée, regardant dans le vide. Alors je me repris et pénétrai dans la chambre. Je pris le peignoir qui se trouvait dans la salle de bain et commençai à me déshabiller mécaniquement. Mais mes yeux commencèrent à s'embuer de larmes ce qui me brouilla la vue.

Allons cesse de pleurer Bella. Reprends-toi. Ne sois pas si émotive. Sois forte sinon tu ne survivras pas. Allez ! Fais juste ce qu'il te dit et tout devrait bien se passer. Souviens-toi, la dernière fois qu'il t'a touchée, ce n'était pas si terrible, m'encourageai-je intérieurement.

J'essuyai mes larmes du revers de la main et enfilai mon peignoir moelleux avant d'ouvrir la porte avec précaution et de sortir.

Je descendis les marches et le vis.

Il était là, il m'attendait vêtu de son peignoir blanc.

Lorsqu'il me vit à son tour, il me sourit et me scruta de la tête aux pieds.

Étonnamment, je me sentis rougir sous son regard insistant et mon cœur battit fortement contre ma poitrine.

Il m'enlaça la taille et nous guida vers une porte qui se situait près de son bureau à laquelle je n'avais pas prêté attention lorsqu'il m'avait fait visiter la maison.

Il l'ouvrit, et je fus ébahie par ce que je vis. Somme toute une piscine assez banale était devant mes yeux mais j'aimais le fait qu'une grande baie vitrée laissait passer la lumière et nous donnait une vue magnifique sur le jardin floral. De plus, l'architecture de cette pièce avec ces arches au plafond donnait véritablement du caractère et du charme à cette partie de la maison.

J'étais littéralement soufflée et me demandais comment il avait pu s'offrir une telle maison. Quoiqu'il en soit je trouvais pathétique le fait qu'une seule personne puisse profiter d'une telle demeure.

« Alors ça te plaît ? », me murmura-t-il à l'oreille. « C'est également un endroit où j'aime aller. », fit-il tout en dénouant le nœud de mon peignoir.

Lorsqu'il fut ouvert, celui-ci se retrouva vite au sol. Je frissonnai et retins ma respiration quand ses mains se posèrent sur mes seins. L'une de celles-ci glissa vers mon ventre que je contractai instinctivement pour aller ensuite vers mon sexe. Ses doigts vinrent s'immiscer entre les plis de mon intimité. J'haletai sachant ce qui allait suivre.

Quand il s'approcha un peu plus de moi et me regarda droit dans les yeux, je pus y déceler le désir qu'il me portait. Ce fut avec cette envie qu'il m'embrassa le cou, la mâchoire, le lobe de mon oreille...

« Tu sens si bon. », souffla-t-il tout contre mon cou.

Puis sensuellement, sa langue lécha cette partie et s'y attarda. Je frissonnai de plus belle mais pas de froid car mon corps commençait à s'enflammer sérieusement. D'ailleurs, je pouvais sentir une légère pellicule de transpiration se former sur ma peau dûe à la chaleur des lieux et à ce qu'il me faisait.

Après s'être embrassés langoureusement, il se détacha légèrement de moi et ancra son regard dans le mien.

« Déshabille-moi. », m'ordonna-t-il.

Avec hésitation, je pris le cordon de son peignoir et le défis avec difficulté tant mes mains tremblaient. Les pans de celui-ci s'ouvrirent, ainsi je pus voir son érection impressionnante. J'aurais dû être effrayée voire dégouttée par son sexe palpitant, mais au contraire, je me surpris à être fascinée et même excitée par lui.

Que m'arrivait-il ? Où était passée la Bella si craintive et si méfiante ?

« Tu aimes ce que tu vois, mon cœur ? Bientôt, je te la mettrai là. », dit-il tout en insérant deux doigts dans mon vagin. « Et tu ne peux pas savoir à quel point j'ai hâte. », haleta-t-il à mesure que son excitation augmentait.

Je sentis mon corps bouillir littéralement à ces mots et à son geste. Je fermai les yeux et décidai de ne penser à rien et de me laisser aller. Autant retirer un maximum de plaisir même si je savais que je ne devais pas. Il était certain qu'il avait le don de me faire oublier qui il était et ce qu'il m'avait fait subir lorsqu'il me disait ou me faisait ce genre de choses. Je me retrouvais dans une espèce de transe, dans un brouillard où plus rien n'avait d'importance. Rien, à part les sensations que je ressentais grâce à son toucher, à sa bouche et à sa voix.

Alors que je me laissai submerger par le désir, je le sentis nous allonger délicatement sur l'une des chaises longues. Ses lèvres se posèrent avec empressement sur les miennes avant que sa langue en lèche le pourtour et vienne s'insérer dans ma bouche. Nos langues se caressèrent longuement. C'est pourquoi, après un temps, il dut s'éloigner légèrement de moi afin que nous puissions reprendre notre souffle.

Mes paupières étaient mis closes, je ne voyais pas trop ce qu'il faisait. Je percevais juste ses cheveux qui me chatouillaient tandis que sa bouche s'attardait sur ma poitrine, mon ventre, mes cuisses… Et puis brusquement, sans que je m'y sois préparée, sa langue lapa mon clitoris. La sensation était telle que je gémis.

Je me redressai et mis mes mains sur ses épaules afin qu'il stoppe ce qu'il entreprenait de faire. Je trouvai cela très gênant de le sentir, ainsi, sur cette partie de mon anatomie.

Il releva son visage vers le mien et me foudroya du regard. Il me prit les mains et les ôta de ses épaules vivement.

« Arrête ça ! », cria-t-il. « Rallonge-toi et laisse-moi faire. »

Et sur ces mots, il reprit ce qu'il faisait un moment plus tôt. Je me rallongeai et me tendis lorsque sa langue pénétra mon antre.

C'était surprenant mais pas désagréable, bien au contraire. Alors je fermai les yeux, essayai de contrôler ma respiration et de ne penser à rien d'autre qu'à sa langue qui était en moi.

Il s'attarda amplement sur cette partie avant de s'occuper plus longuement de mon clitoris.

Mes orteils se crispèrent en le sentant le sucer, le laper, le mordiller. Oh, c'était si intense, si bon ! Je gémis alors qu'il insérait deux doigts en moi. Sa langue alliée à ses doigts me procurèrent une avalanche de désir. Alors je me mis à agripper solidement les accoudoirs de la chaise longue afin d'avoir une prise autre que ses cheveux que j'avais fortement envie de saisir.

Après un moment de cette douce torture, je sentis les prémisses de l'orgasme se construire.

Je fermai les yeux me concentrant sur cette langue qui me faisait du bien. Il ne me fallut pas longtemps pour que plein d'étoiles éclatent derrière mes paupières. Mon dos se cambra et je criai sans honte.

Personne avant lui ne m'avait fait ça, et je devais avouer que j'avais aimé même si il en était à l'origine.

Mon orgasme passé, je tentai de reprendre peu à peu mes esprits, n'ignorant pas sa langue toujours active sur mon clitoris.

Une fois qu'il eut terminé, il remonta doucement vers moi et appuya son érection contre mon sexe endolori.

Il m'embrassa durement, et je pus ainsi goûter ma propre saveur sur sa langue.

« Tu as un goût incroyable. », me dit-il tout contre ma bouche.

Son sourire en coin séducteur allié à ses yeux obscurcis par le désir m'ébranlèrent jusqu'au tréfonds de mon être.

« Tu sais ce qui me ferait plaisir ? »

Je déglutis péniblement et fis non de la tête.

« C'est que tu t'occupes de moi, maintenant. »
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