Ensorceler ou jeter un sort
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 Chapitre 6

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Steffy J. Parker

Steffy J. Parker

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Chapitre 6 Empty
MessageSujet: Chapitre 6   Chapitre 6 Icon_minitimeSam 13 Avr - 8:01



Lui sur moi, je pouvais sentir à quel point il voulait que je m'occupe de lui. Mais la perspective de lui faire du bien était un peu angoissante. Je ne savais pas ce qu'il voulait que je lui fasse exactement : le masturber comme la dernière fois dans la salle de bain ou toute autre chose. Je me dis que la logique voudrait que je lui rende ce qu'il m'avait donnée. Et ça c'était quelque chose de nouveau pour moi. Je n'avais jamais fait ça avant. J'étais totalement novice en la matière. Ajouté à cela le fait que je devais faire ceci à cet homme était une pression supplémentaire.

Alors que je me posais mille questions à ce sujet, l'homme qui était à l'origine de mon malaise, s'écarta de moi toujours avec ce sourire en coin. Je me surpris à trouver ce rictus assez… sexy. Je clignai des yeux et me repris. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ? Comment pouvais-je trouver, pour mon agresseur, une once d'attirance ?

Avant que je ne me rende compte de ce qu'il se passait, je me retrouvai sur lui à califourchon, front contre front, ses mains me caressant les flancs avec douceur.

« Nous allons inverser les rôles. », dit-il d'une voix voilée par le désir. « Je veux sentir tes mains et ta belle bouche chaude sur moi… maintenant. »

Alors comme pour ponctuer ce qu'il venait de dire, il posa délicatement ses lèvres sur ma bouche. Je les sentis se mouvoir sur les miennes. Puis, bien vite, il prit ma lèvre inférieure entre ses dents et tira légèrement dessus. Une fois qu'il l'eut relâchée, il s'allongea sur la chaise longue tout en m'observant. Ses yeux étaient si ensorcelants que je m'y perdis un instant.

Promptement, ses mains se posèrent sur mes hanches ce qui me fit sursauter.

« Relax. », dit-il tout en broyant son sexe contre le mien. Cette friction me fit gémir bien malgré moi.

« J'aimerais sentir tes mains sur moi. Touche-moi. », dit-il dans un souffle.

Mes yeux fixèrent mes mains placées sur la chaise longue avant de se poser sur son torse musclé. Fallait-il vraiment que je fasse ça, le toucher de cette façon ?

Alors que je débattais intérieurement sur ce que je devais faire ou non, il prit mes mains et les posa sur lui.

Mes yeux s'écarquillèrent dans la surprise. Je n'osai plus bouger.

Il soupira d'agacement.

« Caresse-moi ! », fit-il durement ce qui me fit sursauter encore une fois.

Alors lentement, du bout des doigts, je frôlai sa poitrine.

Cela parut lui plaire, car ses yeux se fermèrent et je vis son corps se détendre.

Etonnement, le toucher n'était pas si rebutant. Je ressentis d'ailleurs une certaine satisfaction à le voir ainsi, le visage si paisible. Il semblait différent ; plus jeune, plus vulnérable...

J'eus du mal à détacher mes yeux de son visage si beau. Surtout en cet instant. La lumière naturelle provenant de l'extérieur accentuait la pâleur de sa peau si parfaite et donnait à ses cheveux une nuance encore plus rare qu'il avait normalement.

Je sortis de ma rêverie lorsque je m'aperçus qu'il avait ouvert les yeux et qu'il m'observait.

« Continue. », m'ordonna-t-il.

Je ne m'étais pas rendue compte que les paumes de mes mains, posées à plat sur son torse, étaient redevenues inertes.

Alors je repris mes caresses en utilisant mes ongles lorsque j'arrivai à ses tétons.

Ses doigts agrippèrent un peu plus mes hanches et un soupir d'exaltation sortit de sa bouche.

Je continuai mes caresses subtiles et continuai à descendre mes mains jusqu'à ce que j'arrive sur ses abdominaux.

Je m'y attardai un instant, les redessinant délicatement.

Ses yeux s'ouvrirent une seconde fois et me fixèrent intensément.

« La sensation de tes mains sur moi est incroyable. », dit-il doucement.

Ses mots... Ces mots simples eurent comme effet de m'encourager.

Mes mains reprirent leur manœuvre et remontèrent vers son torse. Cette fois-ci, j'appuyai un peu plus mes caresses ce qui le fit geindre

Je m'attardai encore quelques instants sur cette partie, me délectant du plaisir que je lui donnai par ces gestes. Car j'aimais le voir ainsi si vulnérable et savoir que j'en étais la cause.

Lorqu'il en eut assez, il me prit les mains afin que je cesse mes mouvements et, avec la pulpe de ses doigts, vint frôler ma bouche.

« Et maintenant montre-moi ce que tu sais faire avec ça. », fit-il en posant un index sur celle-ci

Mes lèvres frémirent d'avance. Je commençai à haleter en pensant à ce que je devais lui faire.

« Je suis sûre que tu fais des merveilles avec elle. », fit-il en me saisissant la nuque et en me tirant vers lui.

Il m'embrassa profondément. Sa langue caressa la mienne, passant de la douceur à l'urgence.

Puis rapidement, il mit fin au baiser me laissant haletante alors que ma tête se retrouva près de sa poitrine. Ainsi, avec mes lèvres cette fois, je refis le même chemin que j'avais fait avec mes mains. Lorsque j'arrivai sur ses tétons, je sortis ma langue et le goûtai. Il avait un goût très agréable, un peu salée et sucrée en même temps.

Ses mains fourragèrent dans mes boucles brunes tandis que je continuai mon parcours jusqu'à ce que j'arrive à son bas ventre. Impatient d'en obtenir plus, il tira plus fermement sur ma chevelure.

Alors, avec hésitation, je pris son sexe impressionnant gorgé de sang et lui léchai le bout. Un léger liquide blanc en sortit. Et poussai par un désir impétueux, je l'en débarrassai en passant ma langue dessus.

Il siffla à la sensation.

Sa bouche légèrement entrouverte et ses yeux hermétiquement fermés, il profitait pleinement de ce que je lui faisais.

Je continuai mes provocations sachant qu'il aimait ça. Lui léchant le membre de bas en haut telle une friandise.

Je cessai une seconde et admirai son membre plus tendu que jamais. Je me demandais si je pouvais le prendre entièrement dans ma bouche tant la taille de son sexe était impressionnante. Je n'y réfléchis pas plus et m'exécutai. Je commençai par aspirer la pointe. Puis par à-coup et en détendant ma gorge, je réussis à en prendre une bonne partie.

« Oh, oui ! », fit-il dans un souffle et en gémissant de plus belle.

Sentant sûrement mon regard sur lui, il ouvrit les yeux et me fixa avec envie.

Ainsi je continuai à le pomper avec un rythme plus soutenu, ma langue tourbillonnant autour de son sexe. Il devait aimer ça, car la prise qu'il avait sur mes cheveux était presque douloureuse.

« Continue ! Ne t'arrête surtout pas ! », fit-il en gémissant.

Après encore quelques va-et-vient, je mis mes doigts sur ses testicules et passai légèrement mes dents le long de son membre tendu. Sa réaction fut instantanée : ses hanches se levèrent assez vivement vers mon visage enfonçant ainsi un peu plus sa verge dans le fond de ma gorge.

« Oh ! Je vais… Je… Putain de merde… Aaaah ! », cria-t-il perdu dans le plaisir.

Sa semence salée se répandit dans ma bouche en plusieurs longs jets. Je fus surprise et essayai d'avaler proprement. La sensation du liquide dans ma bouche était étrange mais pas aussi désagréable que je le pensais.

Lorsque sa respiration revint à la normale, il desserra la prise qu'il avait sur ma chevelure ce qui me permit de me redresser.

« Je savais que tu serais douée pour ça. », dit-il tout en me caressant les cheveux affectueusement.

Je passai la langue sur ma lèvre inférieure et rougis.

Il rit de mon embarras tandis qu'il me prenait dans ses bras. Il enfouit son nez dans mes cheveux et inspira profondément d'aise. Moi, je restai inerte, encore secouée par ce que je venais de faire et attendis qu'il se détache de moi.

Cependant, il ne le fit pas. Il se décala juste légèrement afin que ses lèvres se posent en-dessous de mon oreille.

« Si nous allions nager. », proposa-t-il.

J'hochai simplement la tête en réponse.

Il se leva et m'aida à en faire autant.

Il me prit la main et nous dirigea vers l'escalier de la piscine. Lorsque nous pénétrâmes dans l'eau, la sensation de celle-ci sur ma peau échauffée fut saisissante.

Une fois nos corps immergés, il me lâcha la main et commença à nager avec facilité tandis que je restai dans un coin de la piscine à l'observer.

Je réalisai peu à peu ce qui s'était passé entre nous et à vrai dire je ne savais pas trop quoi en penser. Je savais juste que j'avais éprouvé une certaine satisfaction à recevoir et à donner du plaisir. Et cette révélation me déconcerta. En si peu de temps, j'avais donné plus à cet homme qu'à mon ancien fiancé avec qui j'étais restée plusieurs mois. J'avais lâchai prise si facilement que cela me troubla.

Après quelques longueurs, je vis cet homme que je devais plus haïr que désirer revenir vers moi. Il nagea rapidement et se trouva vite à mes côtés. Je reculai et me retrouvai vite coincer contre l'une des parois de la piscine.

Ses lèvres couvrirent la peau de mon cou et remontèrent vers ma mâchoire puis vers mes lèvres, laissant au passage des baisers humides.

De là où nous étions, nous avions pieds. Alors il me prit les jambes et les mit autour de sa taille.

Je commençai à trembler. Avait-il prévu que nous fassions l'amour dans la piscine ? Car l'envie qu'il avait de moi était assez évidente.

Après tout ce que nous venions de partager, je ne me sentais pas franchement motivée à faire ça avec lui. J'étais assez fatiguée de tout cela.

Alors comme pour contredire ce que je pensais, il frotta son sexe contre le mien ce qui me fit exhaler. Fatiguée ou pas, il avait le don de me faire perdre pied. Sous l'effet du désir, j'étais capable de tout oublier.

« Bientôt… très bientôt, tu seras totalement à moi. »

Après un léger baiser sur les lèvres, il se recula de moi et se dirigea vers l'escalier qu'il monta.

Je restai ainsi, abasourdie et me dis qu'il devenait urgent que je trouve une issue favorable à tout ça. Je me sentais si faible, si vulnérable lorsqu'il me touchait que c'en était déroutant.

Il mit son peignoir et attendit que je sorte de l'eau. Je m'exécutai donc telle une esclave face à son maître. Je n'avais plus la possibilité de décider. Seul lui pouvait le faire pour moi.

Lorsque je me trouvai en face de lui, il me regarda avec convoitise. Instinctivement, je croisai les bras tout contre ma poitrine me sentant trop exposée. Cela ne parut pas lui plaire car il me les prit et les remit le long de mon corps sans un mot. Il ramassa mon peignoir et m'aida à l'enfiler. Puis nous repartîmes vers nos chambres respectives non sans m'avoir demandée de le rejoindre dans son bureau après mettre douchée et habillée.

Je me demandais pourquoi il voulait que je le rejoigne là-bas. Peut-être pour pouvoir discuter. Peut-être allait-il enfin répondre à mes questions.

Je pris donc une douche et m'habillai de façon décontractée : Jean bleu et blouse noire à manches longues. Rien de très provocant en soi.

Je pris la direction de son bureau et avant de frapper à la porte, j'inspirai un bon coup.

Après avoir toqué, il me dit d'entrer.

Lorsque je me trouvai à l'intérieur de cette vaste pièce, mes yeux se posèrent sur lui. Il était assis derrière son bureau en train de lire quelque chose.

« Approche. », dit-il sans un regard pour moi.

Lentement, je m'approchai de son bureau et attendis qu'il me prête attention.

Lorsqu'il posa enfin son regard sur moi, il me demanda d'approcher un peu plus de lui. Sans plus attendre, il se mit debout et se plaça en face moi le sourire aux lèvres.

« J'ai des choses à faire et j'en ai pour quelques heures. Alors si tu veux, pour passer le temps, tu peux choisir un livre et t'installer dans ta chambre ou dans le séjour pour le lire. », dit-il tout en replaçant une mèche derrière mon oreille.

Ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je voulais discuter, essayer de comprendre.

« Est-ce qu'on pourrait discuter avant ? », demandai-je tout essayant d'ignorer sa main qu'il avait posée sur ma joue.

« Je ne suis pas sûr que cela soit le bon moment pour ça. », fit-il tout en essayant de dissimuler son irritation évidente.

Je fermai les yeux brièvement.

« Alors quand ? », demandai-je sèchement.

Il ôta sa main de ma joue et marcha vers la fenêtre qui se trouvait derrière lui. Il resta un moment à observer le paysage.

« Plus tard. »

« Quand plus tard ? Tu peux t'imaginer que je me pose certaines questions. », dis-je déterminée à obtenir des réponses.

Cette volonté me surprit. Je risquais gros en agissant ainsi.

D'ailleurs lorsqu'il me fit face, je sus immédiatement que mon audace n'allait pas payer.

« Je t'ai dit… PLUS TARD. », hurla-t-il me faisant sursauter d'effroi.

Je savais que je ne devais pas relancer la discussion au risque de le payer. Les tiraillements que je pouvais encore ressentir dans mon dos me le firent rappeler.

Précipitamment, je me dirigeai vers la bibliothèque et pris un livre presqu'au hasard. Il fallait que je sorte vite de cette pièce, je commençai à devenir oppressée.

Je décidai que d'aller dans ma chambre était le plus sage. Je montai les escaliers quatre à quatre et pénétrai dans ma chambre. Une fois à l'intérieur, je me laissai glisser le long de la porte et me pris la tête entre mes mains.

J'inspirai et expirai à plusieurs reprises afin de me reprendre.

Quand je fus calmée, je m'assis sur le lit et regardai la couverture du livre que je tenais entre mes mains. Ironie du sort, j'avais pris « Les liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas lu. Ce n'était pas forcément ce que j'aurais aimé bouquiner mais je me dis que ça me changerait tout de même les idées. Enfin, j'aimais à le penser.

Au moins le temps d'un livre, j'allais essayer d'oublier où je me trouvais et avec qui.

Contre toute attente, j'y parvins. J'avais lu les trois quart du bouquin lorsque j'entendis la poignée de porte de ma chambre couiner. Instinctivement je me raidis.

Il entra en esquissant un sourire et s'assit à mes côtés.

« J'ai terminé ce que j'avais à faire. », fit-il d'une voix douce. « Que lis-tu ? », me demanda-t-il tout en jetant un œil à la couverture. « Les liaisons dangereuses… C'est un très bon classique de la littérature française. Sulfureux, dangereux et terriblement érotique… Je n'ai jamais considéré cet ouvrage comme un roman d'amour. Il s'agit selon moi plutôt d'une ode à la manipulation. Qu'en penses-tu ? »

« Sans nul doute. », fis-je.

Voulait-il vraiment que l'on parle littérature ?

Il me sourit et me prit le livre des mains qu'il regarda longuement.

Je me demandais à quoi il pouvait bien penser.

« Allons manger. », déclara-t-il tout en posant le livre sur le lit.

Et comme toutes les autres fois, nous mangeâmes dans un silence qui était loin d'être confortable.

Une fois le dîner avalé, nous allâmes à l'étage. Durant tout le repas, je n'avais pensé qu'au moment où j'allais enfin me retrouver seule. Il était important pour ma santé mentale que je bénéficie de ces instants à me recueillir, loin de lui, loin du piège dans lequel je me trouvais lorsqu'il était à mes côtés.

« Ce soir, je vais te laisser dormir tranquillement dans ta chambre. Mais à partir de demain, tu dormiras dans la mienne, avec moi. »

Oh, Seigneur, non !, me dis-je intérieurement. Comment allais-je pouvoir supporter une telle proximité toutes les nuits alors que j'avais tant besoin d'espace loin de lui ?

Tant bien que mal, j'essayai de lui cacher mon désarroi. Je ne voulais pas qu'il s'aperçoive de quoique ce soit craignant qu'il me le ferait payer d'une quelconque manière. Alors j'inspirai profondément afin de me libérer de toutes tensions.

Apparemment, j'y étais parvenue. Il n'eut pas l'air de remarquer mon trouble.

Il m'embrassa le front tendrement et me demanda d'aller dans la chambre, d'enlever mon haut et de m'allonger sur le lit.

J'obtempérai et ôtai rapidement mon haut afin de me retrouver aussi vite que possible sur le ventre. Puis je tournai la tête vers lui afin de voir ce qu'il faisait.

Je le vis prendre le pot de crème qu'il avait laissé sur la table de chevet et l'ouvrir.

Il prit une bonne quantité de crème et commença à l'étaler sur mon dos. Je devais admettre que cela était agréable et eut le don de me détendre.

Lorsqu'il eut fini, il déposa un baiser sur ma nuque et se leva.

Il ramassa le pot et le rangea dans le tiroir de la table de chevet.

Il se pencha vers moi et posa délicatement ses lèvres tout contre les miennes.

« Bonne nuit, Bella. »

Après un dernier baiser, il s'éloigna de moi et quitta la chambre.

Je l'entendis verrouiller la porte et s'éloigner.

Je me redressai et expirai un bon coup. Je ne m'étais pas rendue compte que j'avais retenu ma respiration depuis qu'il m'avait embrassée.

Je me levai et allai mettre un pyjama que j'avais trouvé dans mes affaires.

Une fois prête, je décidai que dormir était une bonne idée. Cela m'éviterait de trop penser car il y avait vraiment matière à le faire.

Finalement, après mettre tournée et retournée plusieurs fois dans le lit, je m'endormis.

xxxxxxxxxxxxxxxx

Le lendemain matin, j'eus du mal à m'extirper du lit. J'avais encore pas mal de sommeil à rattraper dû notamment aux cauchemars que j'avais faits la nuit dernière. Mais je ne pouvais pas rester indéfiniment dans mon lit. Alors je me levai, et la première chose que j'eus envie de faire était de voir enfin ce qu'il y avait à l'extérieur.

J'ouvris les rideaux et pus admirer le paysage. Il ne m'avait pas menti quand il m'avait dit qu'il n'y avait pas de maisons à plusieurs kilomètres à la ronde. Il n'y avait pas âmes qui vivent proche de cette maison. On ne voyait que des arbres à perte de vue. J'étais même pratiquement sûre que si quiconque passait à proximité de la demeure, il ne pouvait la distinguer tellement la nature était luxuriante.

Je me détachai de la vue et filai dans la salle de bain afin de me préparer. Je remis un Jean et une blouse bleue à manches courtes et décidai d'attacher mes cheveux en une queue de cheval.

Je m'assis sur mon lit et attendis ne sachant quoi faire. Je ne savais pas l'heure qu'il pouvait être, il devait être tôt si je me fiais au soleil qui apparaissait à l'horizon.

Je me levai, me dirigeai vers la porte et tendis l'oreille. Je ne perçus aucun bruit. Par reflexe, je saisis la poignée de porte et la tournai. Je fus surprise quand je vis que la porte s'ouvrait. Il m'avait semblée qu'il l'avait verrouillée la veille.

Alors profitant de cette occasion, je sortis sur la pointe des pieds et descendis les marches.

J'arrivai sur le seuil de la cuisine et avant que je n'y pénètre, un bras encercla ma taille ce qui me fit hoqueter de peur.

« Je t'ai fait peur ? », dit-il, amusé.

Il me retourna et posa sans préavis ses lèvres sur les miennes.

Ses mains passèrent sous ma blouse et me frôlèrent la peau. Ce contact fit réagir, une nouvelle fois, mon corps au quart de tour. La chair de poule ne tarda pas à naître sur ma peau et un long frisson à m'envahir.

« J'aime beaucoup cette couleur sur toi. », dit-il tout en touchant avec une main l'un de mes seins. « Ça te rend encore plus belle. »

Je rougis et baissai les yeux dans la gêne.

« Petit déjeuner ? », me demanda-t-il tout contre mes lèvres.

J'acquiesçai et il me sourit.

Nous pénétrâmes dans l'immense cuisine main dans la main. Avant de la relâcher, il l'embrassa. Visiblement, il était de très bonne humeur ce matin. Je préférais le voir ainsi même si cet enthousiasme cachait sans doute quelque chose.

Comme à l'accoutumé, je m'assis et l'observai en train de manipuler un couteau. Et tout d'un coup l'envie irrésistible de m'en emparer me saisit. L'esquisse d'un plan se dessinait dans ma tête. Ceci pourrait peut-être me permettre de m'échapper si je pouvais le lui prendre et le menacer avec. Je commençai à jubiler à cette perspective mais me repris vite. J'étais lucide, je savais que ça ne pouvait pas être aussi simple. Me connaissant, je me serais étalée de tout mon long avant même d'avoir pu le saisir. Oui, mais admettons que j'y parvienne, une autre question se posait tout de même : est-ce que la menace d'un couteau l'effraierait au point qu'il me libère ? Commençant à cerner le personnage, je n'en étais pas convaincue.

Le coude sur la table et mon visage posé sur une main, je l'observai en train de nettoyer le couteau et de le ranger dans un tiroir qu'il ferma à clef.

Et bien, voici un homme très prévoyant ! Ce n'était pas ce matin que mon projet allait être mis à exécution. Même si je savais, au fond de moi, qu'il s'agissait d'une idée risquée et pas très pertinente.

« A quoi penses-tu ? », me demanda-t-il sans me regarder et se concentrant sur ce qu'il faisait.

J'allais lui répondre que je ne pensais à rien en particulier, lorsque j'entendis un bruit provenant de l'extérieur. Je tournai vivement la tête vers la fenêtre et vis peut-être l'espoir pour moi de m'en sortir : une jeune femme derrière un volant plissant les yeux et me fixant bouche bée.

« Je pense… Je pense que tu as de la visite. », lui répondis-je en me tournant vers lui, le cœur cognant contre ma poitrine d'excitation.

Il me regarda, choqué. Visiblement, il n'avait pas entendu la voiture qui était en train de se garer dans l'allée.

Il accourut vers la fenêtre et jura.

« Merde ! Merde ! Et merde ! Mais putain, qu'est-ce qu'elle fout là ? »

D'un seul coup, sa bonne humeur aussi précaire était-elle, s'envola. Et je me rendis compte que pour la première fois, le voir bouillonnant de colère ne m'effraya pas.




















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